Le Gouvernement a souhaité procéder à la réforme en profondeur la validation des acquis de l’expérience qui est un levier majeur de promotion et d’employabilité. Pour cela, il ouvre son accès en créant un service public afin d’orienter et accompagner les candidats dans la valorisation et la sécurisation de leur parcours.
La VAE devrait connaître son « big bang ». C’est en tout cas la promesse du gouvernement qui se fixe un objectif ambitieux pour 2027. A la fin de la mandature, l’exécutif espère atteindre un rythme de 100 000 parcours par an contre à peine 30 000 aujourd’hui.
Les modifications apportées au dispositif de validation des acquis de l’expérience ont pour objectifs de simplifier les démarches et de faciliter les reconversions.
Les nouvelles dispositions concernant la VAE ont été présentées par la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnelle Carole Grandjean et l’amendement a été adopté le 28 septembre 2022.
Carole Grandjean a déclaré qu’elle soutenait « la volonté […] de doubler le congé VAE pour les salariés et leur permettre de mieux préparer ainsi le passage devant le jury, ainsi que l’élargissement pour tous les salariés des décisions d’allongement de ce congé prises par les branches professionnelles ». Par ailleurs, « nous soutenons la volonté de simplifier les règles relatives à l’organisation et à la composition des jurys » a-t-elle ajouté.
Une nouvelle plateforme unique pour la VAE devrait être mise en place en 2023, « point d’entrée unique des acteurs en matière d’information, de promotion et de conseils pour les usagers ».
L’idée est d’alléger cette première étape parfois discriminante à l’égard de certains publics « de manière aussi à être dans un processus plus oral avec un entretien de faisabilité qui facilite la prise en compte des compétences ».
La phase de recevabilité trop complexe et trop écrite sera supprimée. (Olivier Gérard, Chef du projet REVA.)
L’accompagnement du candidat, pierre angulaire d’une VAE rénovée, serait totalement repensé. Conduit par un "architecte de parcours", d’une durée de 130 heures (contre une moyenne de 24 heures aujourd’hui), il se déploiera tout au long de la démarche, de l’étape de faisabilité, à la préparation de l’examen, en passant par la construction éventuelle de parcours de formation modulaires et un entretien post-examen.
En conclusion, Si la réforme va jusqu’au bout, la VAE deviendra un nouveau levier de formation et de mobilité professionnelle, un nouvel outil au service de la transformation des compétences et des métiers.
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